L’intelligence artificielle fait rêver. Les tickets moyens des startups levant des fonds dans l’intelligence artificielle explosent*. Les entreprises se revendiquant « IA » fleurissent. Le panorama des fintech utilisant des algorithmes, basés sur l’IA, ne cesse de s’étendre. Dans ce contexte aussi dynamique qu’opaque, l’écosystème a un rôle majeur à jouer pour garantir l’identification des véritables acteurs de l’IA et éviter les dérives. Le partenariat que HUB612 vient de conclure avec INSAVALOR répond clairement à cette volonté. Explications.
L’un des grands sujets de la FinTech ces deux dernières années est clairement l’intelligence artificielle et son impact sur cette industrie. L’IA affecte en effet l’ensemble du monde digital et la FinTech ne fait pas exception. Preuve en est, chaque semaine au HUB612, nous recevons une dizaine de dossiers de candidature de startups fintech dont un tiers se revendiquent « IA ». Il faut dire que les technologies associées à l’intelligence artificielle donnent des ailes aux Fintech tant il y a une multitude d’applications de l’IA en FinTech.
Encore faut-il être en mesure de s’assurer que ces projets utilisent réellement les technologies IA. Le mois dernier, dans un article baptisé « L’intelligence artificielle menacée par le « fake », Maddyness, évoquait le phénomène du « fake it until you make it » qui consiste pour certaines entreprises à « faire le choix du fake » tout en s’agitant dans la coulisse pour se doter le plus vite possible d’une réelle intelligence artificielle.
Afin de combattre les porteurs de « fake IA » et d’asseoir la légitimité de l’accompagnement méthodologique et technologique déployée par HUB612 auprès des startups présentant une forte dimension Tech, HUB612 vient de conclure un partenariat avec INSAVALOR, la filiale de Recherche & Développement, Valorisation et Formation Continue de l’INSA Lyon.
HUB612 se rapproche d’INSAVALOR afin de proposer une offre de services et de conseils adaptée aux projets deeptech, notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle et des technologies blockchain. « Ce partenariat accélère la rencontre de deux mondes qu’il est essentiel de connecter : celui de la science et celui de l’entrepreneuriat » se réjouit Cédric Nieutin, le directeur du HUB612. « Les startups du HUB612 Lyon et Grenoble vont ainsi bénéficier de l’expertise de l’équipe INSAVALOR » poursuit Cédric Nieutin.HUB612 accompagne aujourd’hui 31 startups, dont un tiers développe des solutions basées sur une technologie disruptive.
En s’alliant, HUB612 et INSAVALOR entendent favoriser les relations entre les laboratoires et les entreprises en quête de solutions technologiques, de compétences et de formations pour leurs projets innovants.
Ce partenariat prend diverses formes :
· Screening tech : profiter de l’expertise INSAVALOR afin de valider la caution tech des projets lors du processus de sélection des startups accompagnées par HUB612. « Ces due diligence tech nous permettront d’analyser le degré d’innovation technologique des projets candidats » détaille Nicolas Penet, Président du Directoire d’INSAVALOR. « En effet, de plus en plus de startups se revendiquent tech et abusent des termes « Intelligence artificielle » et « Blockchain » lorsqu’elles se présentent » complète le directeur du HUB612.
· Accompagnement sur-mesure : offrir aux startups la chance d’échanger avec des experts technologiques de la DATA grâce à l’orchestration de résidences d’experts au HUB612. « Ces moments d’échanges en one-to-one sont une opportunité pour INSAVALOR de se rapprocher de projets entrepreneuriaux et d’appréhender des cas d’usages de technologies développées au sein des laboratoires » explique Nicolas Penet.
· Financement : permettre aux startups de travailler avec des laboratoires de référence et d’accéder à des enveloppes de financement pour leur projet de R&D DeepTech.
Pour aller plus loin, il conviendrait de réfléchir à la création d’un label d’authentification qui permettrait de faciliter l’identification des véritables acteurs de l’IA et éliminerait les fraudeurs. Ce label, porté par des acteurs clés de la recherche et de la science, viserait à muscler les process de sourcing et de screening des projets IA mais aussi à orienter les fonds d’investissement lors de leur prises de participation dans les entreprises spécialisées dans l’IA.
*En juin 2017, l’étude annuelle du fonds d’investissement Serena Capital consacrée aux investissements en Europe révélait que les startups ayant levé des fonds dans l’intelligence artificielle sont passées de 71 à 211 avec un ticket moyen frôlant les 4 millions d’euros.