Candidature HUB612
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Un cryptopunk vendu 7,5 millions de dollars. Le premier Tweet de Jack Dorsey vendu pour 2,5 millions de dollars. Une œuvre numérique de Beeple vendu pour plus de 69 millions de dollars. Les chiffres impressionnent, surprennent et initient le premier jour d’un nouveau marché en construction, celui de l’art digital. Derrière ceci se cachent les NFTs, une des application de la blockchain.
Depuis quelques mois, les NFT (Non Fongible Tokens) ou Nifties pour les plus avisés défraient la chronique. Sans doute que la vente de l’œuvre « Everydays : The fist 5000 days » de l’artiste Beeple chez Christies pour plus de 69 millions de dollars n’y est pas étrangère. Cette vente a mis sur le devant de la scène l’art numérique et les NFT qui étaient au préalable cantonnés aux cryptopunks et à des communautés restreintes.
Les NFTs sont des jetons numériques associés à une blockchain et portant en eux un caractère les rendant uniques, traçables et authentiques(leur aspect non fongible).
Lorsque vous échangez ou transmettez un Bitcoin, un Ether, un Dollar alors il porte la même valeur qu’un autre Bitcoin, Ether ou autre Dollar. Ils sont fongibles. Dans le cadre des NFTs, chaque jeton (ou Token) créé sur une blockchain est directement lié à un ensemble d’éléments vous permettant, si vous en êtes le détenteur, de justifier de la propriété de ce qui y est rattaché (par exemple une œuvre d’art). Mais on pourrait imaginer tout un ensemble d’autres applications nécessitant de justifier de la propriété de quelque chose.
L’art numérique est directement reproductible à l’identique. Une copie d’écran ou un téléchargement suffisent à disposer de la jouissance d’une œuvre. Le NFT apporte donc la valeur supplémentaire que celle de pouvoir justifier de la propriété de l’œuvre en question et ouvre donc la porte aux collectionneurs et à la création d’un nouveau marché.
Le sujet de la valeur de l’œuvre reste une affaire de spécialiste de l’art et dans cet édito, nous ne vous dirons pas si les œuvres échangées sur les plateformes de NFT valent effectivement leur prix. Le marché nous le dira, mais force est de constater que les spéculateurs se sont emparés du phénomène mêlant art et blockchain.. deux secteurs spéculatifs...
Dernièrement les NFTs on encore fait parler d’eux avec la levée de fonds spectaculaire réalisée par la startup française Sorare. Sorare commercialise des cartes de Fantasy-Football (un mix entre Pokemon et les albums panini) s’appuyant sur la technologie des NFTs. Vous voyez ou nous voulons en venir, certaines cartes de grands joueurs avec des caractéristiques uniques pourront peut-être valoir une belle somme d’argent prochainement. La startup affiche une belle croissance de ses utilisateurs et des flux d’échanges, dans un secteur spéculatif et en pleine tendance. En conséquence, Sorare vient de lever 640 millions de dollars, être valorisée plus de 4,3 milliards de dollars alors qu’elle n’a qu’à peine deux ans et compte une vingtaine de collaborateurs.
Vous avez dit folie ? Il faudrait connaître les contours du deal, mais à coup sûr cette levée fera date dans l’histoire du capital risque français et dans la perception que l’ensemble de l’écosystème entrepreneurial a de la blockchain.
Depuis maintenant plus d’un an, la blockchain et toutes ses applications dérivées gagnent en maturité, notamment la finance décentralisée et les NFTs. Dans l’ombre une révolution technologique se prépare peut-être. Au HUB612 nous observons ces phénomènes et les aventures entrepreneuriales qui en découleront.
