Décarbonation, Label Greenfin, Impact positif, Tech for good etc...Un vocabulaire parfois difficile à comprendre. Nous revenons dans cet article sur les 10 mots indispensables à connaître afin de comprendre tous les enjeux de la Green Finance !
Mesurer les émissions de carbone générées indirectement par les divers modes de gestion financière : c’est ce qui définit l’empreinte carbone. Pour la calculer, on "pèse" les émissions de carbone d’un portefeuille actions en fonction des émissions que génèrent les entreprises détenues dans ce portefeuille et du nombre d’actions. Concrètement, quand un investisseur détient des actions de compagnies pétrolières ou finance des centrales à charbon, il émet plus de gaz à effet de serre que s’il investit dans des entreprises aux activités vertes. L’intérêt de ces empreintes carbone est de faire prendre conscience aux investisseurs du poids qu’ont leurs choix de placements dans l’orientation de l’économie et, donc, du rôle clef qu’est le leur pour "décarboner" l’économie et se tourner vers les entreprises les plus vertueuses dans ce domaine.
La décarbonisation, c’’est baisser l’empreinte carbone des portefeuilles d’actions (l’empreinte carbone désigne la somme des émissions deCO2 des entreprises dans lesquelles les investisseurs détiennent des parts).Dans une démarche d'investissement durable et responsable, les investisseurs retirent de leurs portefeuilles les entreprises qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre ou qui financent les énergies fossiles (désinvestissement des combustibles fossiles).
Pour les investisseurs soucieux de leur empreinte carbone, il existe plusieurs approches actives : le désinvestissement, les green bonds ou encore la décarbonisation. Tous les investisseurs ont besoin d’indices auxquels comparer les performances de leurs actions, c’est pourquoi les fournisseurs d’indice financier se mettent à proposer des « indices bas carbone » afin de faire concurrence aux grands indices actuels comme le CAC40 ou le secteur pétrolier est largement présent.
L’enjeu de la COP21 est de trouver un accord international pour unifier les politiques de décarbonisation afin d’atteindre l’objectif de limitation de la hausse de la température terrestre à 2°. Mais aussi de promouvoir la finance verte, car une décarbonisation profonde est compatible avec une croissance économique robuste et prospère.
Le green washing (éco-blanchiment) est une méthode de marketing consistant à communiquer auprès du public en utilisant l'argument écologique (utiliser la couleur verte, et tous les éléments graphiques qui rappellent l’écologie). Le but du green washing étant de se donner une image éco-responsable, assez éloignée de la réalité... La pratique du green washing est trompeuse et peut-être assimilé à de la publicité mensongère.
Le label Greenfin a pour objectif de mobiliser une partie de l’épargne au bénéfice de la transition énergétique et écologique. Créé par le ministère, le label Greenfin garantit la qualité verte des fonds d’investissement et s’adresse aux acteurs financiers qui agissent au service du bien commun grâce à des pratiques transparentes et durables. Le label a la particularité d’exclure les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles. Novethic, EY France et Afnor certification ont été désignés comme organismes chargés de délivrer le label Greenfin. Les avantages pour les investisseurs ? Certifié par des experts, résolument vert, éligible aux obligations Pacte pour l’assurance-vie, conforme aux préférences environnementales des épargnants.
Ce sigle international est utilisé par la communauté financière pour désigner les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) qui constituent généralement les trois piliers de l'analyse extra-financière. Ils sont pris en compte dans la gestion socialement responsable. Grâce aux critères ESG, on peut évaluer l’exercice de la responsabilité des entreprises vis-à-vis de l’environnement et de leurs parties prenantes (salariés, partenaires, sous-traitants et clients).
Le critère environnemental tient compte de : la gestion des déchets, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la prévention des risques environnementaux.
Le critère social prend en compte : la prévention des accidents, la formation du personnel, le respect du droit des employés, la chaine de sous-traitance (supply chain) et le dialogue social.
Le critère de gouvernance vérifie :l’indépendance du conseil d’administration, la structure de gestion et la présence d’un comité de vérification des comptes.
Il est nécessaire dans une stratégie de développement durable et d’investissement responsable de relier la performance financière d’une entreprise à son impact environnemental et sociale.
Littéralement "obligations vertes", parfois appelées obligations environnementales. Il s'agit d'un emprunt obligataire (non bancaire) émis sur les marchés financiers, par une entreprise ou une entité publique (collectivité, agence internationale, etc.) pour financer des projets contribuant à la transition écologique. La différence par rapport aux obligations classiques tient dans les engagements pris par l'émetteur d'une part, sur l'usage précis des fonds récoltés qui doit porter sur des projets ayant un impact favorable sur l'environnement ,et, d'autre part, sur la publication, chaque année, d'un rapport rendant compte aux investisseurs de la vie de ces projets.
La finance à impact positif a pour objectif d’engager des capitaux d’investissement privés aux côtés des ressources publiques et de la philanthropie afin de relever les défis mondiaux les plus pressants. Plus que jamais, intégrer l’impact positif dans ses décisions d’investissement permet de contribuer de manière constructive à la définition d’une société équitable et d’une planète vivable. Les objectifs de développement durable (ODD), définis en agenda politique, sont graduellement utilisés par les entreprises afin d’orienter et de hiérarchiser leurs stratégies de développement durable.
Par leurs investissements, les éco-banques façonnent le monde de demain, et renversent la tendance en finançant un monde plus juste et respectueux de l’environnement. Leur proposition de valeur est centrée sur la transparence, et sur l'impact positif sur la planète.
La Tech for Good désigne l'utilisation de la technologie au service de l'un des 17 objectifs de développement durable définis par l'Organisation des Nations unies (pas de pauvreté, la faim zéro, la bonne santé, l'éducation de qualité, l'égalité des sexes…). Cela signifie littéralement « la technologie pour le bien ». Cette dynamique dénote d’une prise de conscience collective : « l’impact sociétal positif » doit être placé ou replacé au cœur de la « tech » et de la transformation numérique. Elle peut également devenir un levier pour accomplir les Objectifs de Développement Durable (ODD). Il s’agit également de démontrer que rentabilité et impact sociétal ne sont pas incompatibles et peuvent donc se compléter vertueusement...
La transition écologique est une évolution vers un nouveau modèle économique et social, un modèle de développement durable qui renouvelle nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux, ceux du changement climatique, de la rareté des ressources, de la perte accélérée de la biodiversité et de la multiplication des risques sanitaires environnementaux.