En complément de notre dossier spécial sur la finance décentralisée, Le HUB612 et la Caisse d'Epargne Rhône Alpes ont organisé en juin 2022, à La Tour Incity, une soirée dédiée aux questions liées à la finance décentralisée. Une centaine de personnes était présente. Cette soirée a été l'occasion d'appréhender les concepts de base de la finance décentralisée, de comprendre les fondamentaux de la technologie blockchain et d'analyser ses cas d'usage. Pour ce fait, nous avons accueilli des experts de renom pour construire ensemble une réflexion authentique et stratégique sur ce sujet central de l'univers FinTech.
Après la keynote inspirante de Mathieu Charret et Romeo Poncet Labouche, les cofondateurs de la startup FinTech Mon Livret C, s'est tenue une table ronde sur les idées reçues circulant autour de la DeFi. Animée par Cédric Nieutin, directeur du HUB612, la table ronde "45 minutes pour démonter les idées reçues sur la finance décentralisée" donnait la parole à :
“Les crypto ça pollue”, “C’est un monde sans foi ni loi”, “Il n'y a pas de place pour les grands groupes dans l’univers de la crypto”. Les experts ont pris un malin plaisir à démanteler les différentes croyances qui gravitent autour de la DeFi. Nous avons réalisé 5 capsules vidéos ;toutes dédiées à une idée reçue de l'univers DeFi.
Frédéric Dalibard, Global Head of Blockchain Groupe BPCE, est clair : oui, le bitcoin pollue. La technologie proof of work, ce mécanisme de consensus mis en œuvre sur la blockchain bitcoin, consomme énormément d'énergie car il y a de plus en plus d'acteurs qui participent à la validation des transactions.
Cependant d’autres blockchains moins énergivores ont vu le jour : notamment avec un nouveau système de consensus : le proof of stake. Ethereum par exemple souhaite mettre en œuvre ce mécanisme pour diminuer son impact énergétique.
De nouveaux mécanismes vont voir le jour pour être plus vertueux. De nombreux applicatifs se développent dans des blockchains autres que le Bitcoin. Florent Jacques fondateur de Lab-0x affirme que nous tendons vers une évolution technologique qui permet d’économiser la consommation d'énergie. C’est le cas avec les blockchains françaises publiques Ternoa et Tezos.
Adeline Bachellerie, cheffe de service monnaie numérique et innovation chez Banque de France affirme que la consommation énergétique est une préoccupation chez la Banque de France. En pleine phase d’investigation pour la création d’un euro numérique de banque centrale, l’accent est mis sur l’impact énergétique de la technologie derrière une monnaie numérique. D’autre part, la technologie blockchain permet d’avoir une totale transparence sur les investissements réalisés et notamment ceux qui interviennent dans la finance verte. Il s’agit ici de faire la balance entre toutes les possibilité pour obtenir une technologie durable et cohérente avec les enjeux écologiques.