Il n'y a jamais eu autant de personnes qui exercent leur activité à distance. En Europe et aux Etats-Unis, plus d'une personne sur quatre travaille régulièrement loin de ses collègues. Indépendants et salariés exigent de la flexibilité pour organiser librement leur temps. Une petite minorité de firmes numériques ont même décidé de se passer entièrement de bureaux et misent exclusivement sur cette forme de travail.
D'autres organisations sont de plus en plus souvent contraintes de combiner des activités sur site et le travail à distance, et c'est le cas notamment de la Caisse d'Epargne Rhône Alpes, mais aussi de toutes les autres grandes banques de la place.
Un peu plus d'un an après la mise en confinement de la France, le sujet de l'exercice du travail à distance a gagné spectaculairement en maturité au sein de la société. Les leaders des grandes entreprises sont aujourd'hui ouverts à une installation dans la durée de ce mode de travail pour les collaborateurs. La conjonction d'un contexte sanitaire, de la maturité des outils technologiques et de l'attente des différentes générations au travail explique sans doute pourquoi ce rendez-vous était finalement inéluctable.
Il en reste que lorsqu'on se pose la question du "Future of Work", le débat ne peut pas se résumer au travail à domicile, mais quitte à ouvrir le sujet, tous les éléments doivent être pris en compte pour que le travail soit réellement une source d'épanouissement pour le collaborateur et productif pour l'entreprise qui l'emploie.
Une première expérience biaisée, mais initiatrice.
Toutes les entreprises ont, pendant la durée du confinement, vécu un home-office forcé, long et dans des conditions inégales et souvent peu adéquates. La vision de ce télétravail est par nature biaisée dans ce que peut-être une libre organisation de son temps. Le télétravail tel que la crise en a posé la définition est donc une sous partie d'une version plus moderne de l'appréhension de ce qu'est le travail "Remote" ou "Hybrid Work".
Il en reste que le constat a été fait, même par les plus réticents, que le télétravail peut fonctionner. Il est compatible avec la productivité. Il peut permettre de développer l'autonomie et donc la confiance. Il exigera en revanche une redéfinition et une adaptation de son rôle en tant que collaborateur, manager ou leader. Comme toute évolution, elle s'accompagne, elle s'organise, elle s'expérimente et elle s'améliore.
Il convient donc de prendre du recul par rapport au télétravail et de porter une première définition à la notion d'"Hybrid Work". Nous pouvons avancer qu'il s'agit d'un travail flexible ayant un effet positif sur la productivité et visant à créer un équilibre pro/perso. Un travail humain, mais aussi efficace. Un travail bien évidemment compatible avec les objectifs économiques de l'entreprise, mais dont les acteurs, dans un parcours apprenant, aurait pour objectif d'améliorer la productivité tout en maintenant une cohésion du corps social de l'entreprise.
Dans le succès de la mise en place d'un travail hybride vertueux, il existe un triptyque composé 1. du collaborateur, 2. des équipements et outils de travail et 3. de la place de travail.
L'optimisation de ces 3 composantes dans une démarche d'expérimentation doit conduire à une manière plus "Remote", plus "Hybride" d'appréhender ce qu'est réellement le travail à l'ère numérique.