Les One2One du HUB612 ont été mis en place pour permettre aux entrepreneurs de créer leur programme d’accompagnement selon leur problématique. Afin de découvrir l'expertise et l'expérience des experts mobilisés, l’équipe du HUB612 à réalisé une série d’interviews. Aujourd'hui c'est Delphine Monnier, avocate à Lyon qui se prête au jeu.
Je suis avocate depuis décembre 2008. J’ai exercé dans différents cabinets d’affaires français et anglo-saxon à Lyon et Paris, puis dans un cabinet d’affaires anglo-saxon avant de revenir à Lyon en octobre 2019. J’occupe aujourd’hui le poste d’Avocat Directeur en charge du département droit social du bureau lyonnais du cabinet Cornet Vincent Ségurel.
Mes sujets de prédilection : Je tends à adapter autant que possible le droit du travail aux entreprises et à leurs cultures, leurs impératifs. La durée du travail et la négociation collective dans l’entreprise sont deux sujets que j’affectionne. J’aime aussi le chalenge que représente la défense des entrepreneurs devant les Conseils de prud’hommes.
Créé à Nantes en 1972, Cornet Vincent Ségurel est devenu l’un des premiers cabinets d’avocats indépendants français. Le cabinet compte 180 avocats implantés dans 6 des métropoles les plus dynamiques du territoire : Nantes, Paris, Lille, Lyon, Rennes et Bordeaux. Nous accompagnons les entreprises, les collectivités et organisations publiques, les associations et leurs dirigeants avec une vision moderne de l’expertise juridique. Nous faisons preuve d’agilité pour répondre à leurs besoins de façon précise et opérationnelle. Notre objectif : faire du droit un atout pour concrétiser leurs projets et défendre leurs intérêts.
Un de mes amis a crée sa startup et a été incubée au HUB612. Je l’ai conseillé au fur et à mesure de sa croissance et j’ai eu envie de rencontrer d’autres entrepreneurs pour les accompagner dans leur croissance et leur développement pour leur permettre d’éviter de mauvaises surprises plus tard. Travailler avec des startups est un challenge car l’approche des ressources humaines est très différente de ce que je rencontre habituellement. Les startups proposent plus de flexibilité à leurs collaborateurs et mon approche du droit social se doit d’être plus créative pour s’adapter à leurs attentes. Je n’ai pas encore eu l’occasion de mettre en place de One2One mais un talk pendant le confinement sur l’activité partielle. J’ai eu le sentiment d’être utile en cette période si particulière ce qui compte énormément pour moi.
Je n’ai pas encore eu de One2One avec les entrepreneurs au Hub612 mais de manière générale, les entrepreneurs m’interrogent sur la modification des règles de prise en charge de l’activité partielle à compter du 1er juin, et la potentielle pérennisation du télétravail.
Pour le changement des règles de prise en charge de l’activité partielle, cela ne change rien pour les salariés, mais augmentent de 15% la part résiduelle que l’employeur doit prendre en charge (entre ce qui est versé aux salariés et ce qui est remboursé par l’Etat) sauf dans certains secteurs (principalement hôtels cafés restaurants et culturels) où les règles de prise en charge de l’activité partielle restent les mêmes.
S’agissant de la pérennisation du télétravail, je suggère aux entreprises de négocier des accords sur une base que je leur propose fondée sur la réversibilité du télétravail pouvant être exercée par le salarié comme l’employeur, et un suivi du temps de travail et du droit à la déconnexion.